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Fil d'actu
31/10
Des nouvelles de la presse « j’y vais »
Attention, je m’apprête à balancer le scoop le moins juteux de l’histoire : la presse jeu vidéo va mal. Et même si on observe de formidables initiatives éditoriales fleurir çà et là (on pense à Aftermath outre-Atlantique ou à Origami par chez nous), il ne faut pas attendre bien longtemps pour tomber sur une énième mauvaise nouvelle dans le milieu. D’après des témoignages publiés en ligne et vérifiés par VGC, Valnet (comprendre une sorte de Reworld canadien) vient de trancher dans le vif de l’équipe éditoriale du site The Gamer qui voit des services entiers éradiqués. D’ailleurs, toujours d’après VGC, décidément peu avare en mauvaises nouvelles, la plateforme de relation presse Press Engine (honnie d’Ellen Replay) estime que le nombre de journalistes jeu vidéo a diminué de 1 200 têtes de pipe en deux ans, soit un quart d’une espèce résolument en voie de raréfaction. K.
30/10
Netflix à la rescouxe
Vous savez, dans les RPG, quand votre personnage est empoisonné et que vous n’avez pas de moyen immédiat de le traiter et que vous êtes là, à regarder avec tension ses points de vie diminuer en vous demandant si vous arriverez chez le soigneur à temps. Eh bien, quand on jette un œil aux résultats financiers du premier semestre 2025 de Don't Nod, on ne peut pas s’empêcher d’avoir un sentiment similaire. Car, malgré le triste plan social de cette année, l’éditeur français qui ne fait plus vraiment rêver continue de voir ses bas de laine fondre comme neige au soleil avec, notamment, une perte de presque 21 millions d’euros sur les six mois concernés. Don't Nod reconnaît des résultats commerciaux décevants pour son dernier gros titre, Lost Records : Bloom & Rage, mais annonce dans le même temps un juteux partenariat de développement avec Netflix qui devrait lui donner un peu d’air. K.
29/10
Amazon de turbulence
Ça fait plus de dix ans qu’Amazon nous prouve qu’il ne suffit pas de déverser des tonnes de billets sur des studios pour réussir à s’implanter dans l’industrie du jeu vidéo. Mais dans un souci d’équilibre, le 28 octobre, le géant américain s’apprête à procéder à la démonstration inverse : le fait de virer les gens n’est pas non plus une bonne stratégie pour créer des cartons. Dans le cadre plus général d’un plan de licenciement qui concernera plus de 14 000 personnes à travers tous les services, on apprend dans une note interne de Steve Boom (vice-président des divisions Audio, Twitch et Jeux) que l’entreprise « a pris la difficile décision d’arrêter une grande partie du développement sur les AAA maison, en particulier les MMO ». On ne connaît pas encore le nombre de postes touchés, mais l'équipe derrière New World a déjà annoncé qu'il n'y aurait plus de nouveau contenu à l'avenir. K.
28/10
Laisse pas traîner ton fils (sur Roblox, en tout cas)
James Uthmeier, le procureur général républicain de l’État de Floride, s’est exprimé le 20 octobre au moyen d’une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux dans laquelle il annonce entamer une enquête criminelle sur Roblox. D’après lui, la plateforme « permet [aux] enfants d’être maltraités » et représente « un terrain favorable permettant aux prédateurs d’approcher et d’avoir accès [aux] enfants ». Pas que d’après lui d’ailleurs, puisque l’entreprise commence doucement à collectionner les affaires judiciaires, comme le rappelle Game Developer. L’État de Louisiane a également attaqué la plateforme en justice en août dernier, la décrivant comme « l’endroit rêvé pour les pédophiles ». Et je vous épargne les cas individuels, nombreux, dans lesquels les familles attaquent Roblox en justice à cause d’abus pratiqués sur des enfants et où la plateforme a joué un rôle crucial. K.
27/10
Crise de la trentaine
Entre les licenciements, l’abandon progressif de la notion d’exclusivité de ses productions maison ou la hausse des tarifs du Game Pass et des consoles qui ne se vendent déjà pas : si vous vous demandez à quoi rime la stratégie de Xbox depuis deux ans, sachez que vous n’êtes pas les seuls. Les journalistes Jason Schreier et Dina Bass ont cependant peut-être mis le doigt sur un gros facteur qui pourrait expliquer pas mal de choses. D’après leur article publié sur Bloomberg, Microsoft a exigé à sa division jeu vidéo un pourcentage de marge bénéficiaire de 30 %. Si l'on en croit les experts, c’est énorme, voire déraisonnable, le standard pour l’industrie se situant plutôt entre 17 et 22 %. Une fois qu’on sait que celle de Xbox évolue entre 10 et 20 % depuis six ans, on comprend mieux la panique à bord pour réduire au maximum les coûts afin de faire remonter les sacro-saints chiffres. K.