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Ne plus me déranger avec ça

Fil d'actu

06/11

Les trois frères

C'est bientôt Noël, l'heure des contes et des belles histoires. Par exemple celle de Asad, Asif et Ash Habib, trois frères passionnés de jeu vidéo mais dénués de la moindre expérience en matière de développement, qui un beau matin se sont dit « tiens, si on faisait un jeu de boxe ? » À force de journées passées à apprendre la programmation et la modélisation 3D devant des tutos YouTube, ils ont fini par obtenir quelque chose de vaguement montrable. Ils ont alors quitté leur emploi, commencé à démarcher des fédérations de boxe pour obtenir le droit d'utiliser l'image de sportifs bien réels. Le résultat : Undisputed, qui a à lui seul remis le jeu de boxe à la mode et s'est écoulé à plus d'un millions de copies. Certes, le jeu s'est fait descendre par la critique et est jugé « plutôt négativement » sur Steam, mais c'est comme ça avec les contes de Noël, il faut s'intéresser à l'esprit, pas à la lettre. LFS.

06/11

Les tas de l'art

Si vous avez 16 000 balles de côté et l'envie pressante de vous faire humilier par ackboo lors du prochain tribunal des bureaux, vous voudrez sans doute acheter « Medusa », un PC disons, euh… différent créé par la marque singapourienne Aftershock. En plus de PC gaming ordinaires, Aftershock propose en effet une gamme de PC « d'art » qui, non contents d'offrir un hardware assez brutal (Ryzen 7 7800X3D et GeForce 4090), ont des formes qui seront du meilleur effet sur votre bureau, pour peu que vous ne fréquentiez que des gens dénués du moindre goût. Le « Medusa » ressemble à ce qui serait passé à la fin de La Mouche si Seth Brundle avait fusionné avec une statue de Cellini. Le « Alien » est inspiré du xénomorphe de Giger. Quant au « Infinity », on se demande s'il s'agit d'une machine de jeu ou d'un caisson de cryogénisation. C'est hideux, certes, mais n'oublions pas qu'on part de très bas et qu'il s'agit toujours d'une vaste amélioration par rapport aux boîtiers RGB 50 000 lumens et aux tapis de souris avec des nichons. LFS.

 

05/11

Comment tuer ce qui est déjà mort ?

« N'est pas mort ce qui à jamais dort », a coutume de dire mon chat. Les faits viennent une fois encore de lui donner raison puisque DayZ a battu son record de joueurs simultanés onze ans après sa sortie en early access, avec 78 000 petits galopins connectés au même moment. Un résultat qui a étonné le vaste couillon que je suis, jusqu'ici persuadé que DayZ, après avoir changé à jamais l'histoire du jeu vidéo en popularisant le battle royale et en permettant l'apparition de jeux comme PUBG ou Fortnite, était mort de vieillesse dans sa petite niche hardcore. Je n'étais pas seul à le penser, puisque la plupart des commentateurs mettaient en avant le succès du DLC « Frostline » récemment sorti, qui aurait provoqué ce pic de connexion. Eh bien figurez-vous que pas du tout : avant même la sortie du DLC, DayZ était sur une pente croissante depuis des années, les stats Steam sont formelles à ce sujet, je ne sais pas ce qu'il vous faut de plus. LFS.

04/11

La lubie d'Ubi

Rappelez-vous, c'était il y a trois ans. À l'époque, les venture capitalists cocaïnés brûlaient leur pognon dans des start-ups aux pitchs farcis de « blockchain » et de « web 3.0 » et Ubisoft, qui n'en rate jamais une, disait son intérêt pour les jeux à base de NFT. On pensait l'idée abandonnée (à la fois parce que la blockchain est passée de mode et que ça avait pas mal râlé en interne chez Ubi), il n'en était rien. Fin octobre est sorti Champions Tactics: Grimoria Chronicles, un free-to-play de combat tactique en tour par tour dans lequel les héros sont représentés par des figurines liées à des NFT, qui doivent être achetées avec de vrais brouzoufs ou des cryptomonnaies. Oui, c'est honteux, et Ubisoft est au courant : non seulement le jeu a été shadowdroppé mais rien dans le trailer n'indique qu'il s'agit un jeu web 3.0, il faut aller voir le site (ou lancer le jeu et découvrir que certains héros sont vendus 63 000 dollars) pour l'apprendre. LFS.

01/11

Les raisons du divorce

Raphael Colantonio, qui a été l'un des fondateurs d'Arkane en 1999 et y a créé un paquet de grands jeux (Arx Fatalix, Dark Messiah of Might Magic, Prey, les deux Dishonored) s'exprime enfin sur les raisons qui l'ont poussé à quitter le studio il y a sept ans. « Tout ce que je peux vous dire, c'est que je suis parti car Bethesda [ndr : qui a racheté Arkane en 2010] ne voulait plus faire le genre de jeu que j'aimais », a-t-il déclaré à PC Gamer. Il souhaitait continuer à faire des immersive sims, en espérant que les ventes s'améliorent (car les jeux d'Arkane n'ont jamais été d'immenses succès commerciaux), tandis que Bethesda insistait pour faire du game as a service multijoueur. Cette stratégie a conduit à la sortie du calamiteux Redfall, et à la fermeture d'Arkane Austin début 2024. De son côté, Raphael Colantonio a fondé Wolfeye Studio et sorti Weird West en 2022. A.