Jeu Vidéo

Dans le grand bingo de cette Gamescom 2023, s'il y a une case qu'on ne s'attendait pas à cocher, c'est bien l'arrivée d'un nouveau Delta Force, Hawk Ops. Quinze ans après que Novalogic a laissé la licence pour morte dans un fossé avec l'annulation de Delta Force: Angel Falls, on aura ainsi droit à ce qui semble parti pour être une sorte de Call of Battlefield avec un arc, préparons-nous au pire. LFS.

Je suis au regret de vous informer des conclusions de l’étude menée par Andy Chung et ses copains du National Bureau of Economic Research, qui sont formelles (et dont, soyons honnêtes on se doutait un peu) : il existe bel et bien une corrélation négative entre apparence physique et temps passé devant des jeux vidéo. Que ce soit chez les ados ou les adultes, les sujets aux physiques les plus avenants sont ceux qui jouent le moins et, à l’inverse, les plus répugnants y consacrent le plus grand nombre d’heures hebdomadaires. On y apprend également que les laiderons ont en moyenne moins d’amis, état également corrélé au fait de jouer davantage. Que nos lecteurs se rassurent, il ne s’agit que d’un papier de travail qui n’a pas encore passé l’épreuve de la peer review, il leur reste donc de l’espoir. LFS.

Ça semble à peine croyable, mais une bande de petits bricolos de Google Research (il faut savoir que le grade de petit bricolo, chez Google Research, vous donne accès à environ 75 millions de dollars de matos) a réussi à créer un « moteur de jeu » capable de faire tourner Doom sur un réseau de neurones. Pour résumer, ils ont entraîné une IA à jouer à Doom puis laissé une autre IA observer cette dernière, afin qu’elle apprenne à quoi ressemble le jeu ainsi que le lien entre inputs au clavier et action à l’écran. Résultat : un pseudo-moteur sur lequel il est possible de jouer à Doom à 25 images par secondes et où, bien qu’aucune donnée de jeu ne soit directement utilisée, la géométrie des niveaux et le comportement des ennemis est presque cohérent. C’est si bluffant que je vous encourage à aller voir gamengen.github.io pour en apprendre davantage. LFS.

Il s’agit probablement d’un record mais vu l’état de l’industrie en ce moment je n’ose même pas vérifier : Concord, le hero shooter de Firewalk Studios, a fait un four si abominable que Sony, rougi par la honte et le visage couvert de cendres, a décidé que ses serveurs fermeraient le 6 septembre 2024, c’est à dire deux semaines pile après la sortie du jeu. Les acheteurs seront bien sûr intégralement remboursés, car payer plein pot un shooter multi dont les serveurs ferment au bout de quinze jours (et n’ont jamais dépassé les 700 joueurs simultanés sur Steam) serait tout de même un peu difficile à avaler. Des experts très sachants vous expliqueront qu’il s’agit d’une preuve supplémentaire que le marché des jeux en ligne est saturé. En ce qui me concerne, je me garderai bien de me prononcer, me contentant de faire remarquer, avec l’air mystérieux d’une diseuse de bonne aventure, que « quinze jours » se dit en anglais « fortnight ». LFS.

Si vous pensez que Star Wars Outlaws n’est pas un jeu exceptionnel, qu’il ne s’agit que d’une ubisofterie de plus mais en version interstellaire, désolé de vous le dire, mais vous vous fourrez le sabre-laser dans l’œil jusqu’au coude. Outlaws a en effet, et peu de jeux peuvent en dire autant, fait plonger l’action de son développeur/éditeur a son plus bas niveau décennal. Enfin, pas le jeu lui-même, mais les critiques (ces salopards !) qui ont, vous ne le croirez jamais, dit qu’il ne s’agissait que d’une ubisofterie de plus, mais en version interstellaire. Et maintenant les actionnaires pleurent, vous êtes fiers de vous ? LFS.

C'est bien connu, s'aimer ce n'est pas se regarder l'un l'autre mais regarder dans la même direction. C'est pourquoi le mariage entre Bethesda et Microsoft était un mariage d'amour : tandis que le premier ressort Skyrim tous les deux ans, le second nous pond son remaster annuel d'un épisodes des Age. Cette fois-ci, c'est Age of Mythology (2002) qui, après l'Extended Edition (2014), débarque en version Retold (2024). En plus d'un bon coup de polish visuel, cette nouvelle version apporte quelques changements de taille au gameplay, notamment la possibilité d'utiliser chaque pouvoir divin plusieurs fois durant une partie. On trouve aussi de nouvelles cartes, scénarios et upgrades technologiques, ainsi que la promesse de contenu supplémentaire dans l'avenir, notamment un nouveau mode de jeu solo et coop baptisé « Arena of the Gods » et de futures extensions payantes. Tout cela est bel est bon, AoM reste l'un des meilleurs STR du début des années 2000 et les nouveautés renouvellent intelligemment le gameplay. Reste que bon, 30 € pour AoM… LFS.

Si vous vous intéressez encore aux Borderlands (je ne vous juge pas. Sauf si vous êtes allé voir le film. Là je vous juge quand même pas mal), vous savez sans doute que le quatrième épisode sortira en 2025, certes, mais surtout sur Steam. Décision qui peut surprendre car lors de sa sortie en 2019, Borderlands 3 était resté un an durant une exclusivité Epic Games Store. À croire un récent tweet de Randy Pitchford, PDG de Gearbox, la raison en est toute simple : l'EGS ne vend pas. Lui qui, à l'origine, avait cru que l'Epic Games Store était l'avenir (allant jusqu'à estimer que Steam serait mort d'ici cinq à dix ans) a vite déchanté et remarqué que, faute d'avoir amélioré son store, qui reste à des années lumières de celui de Valve en terme d'ergonomie et de fonctionnalités, l'EGS n'a pas réussi à décoller. Et là j'ai envie d'écrire une fois de plus « on vous l'avait bien dit » mais bon, après on nous reproche de faire les malins. LFS.

Avez-vous remarqué quelque chose de particulier le 24 août ? Non ? Moi non plus... Et pourtant, comme le détaille le site spécialisé CyberInsider, Steam a été victime ce jour-là d'une attaque DDoS d'une ampleur inédite. Le gros botnet AISURU, qui compte 30 000 machines infectées capables d'envoyer jusqu'à deux térabits de données bidon par seconde, a tenté de saturer les serveurs Steam, sans grand résultat. Le but était apparemment de dérailler la sortie de Black Myth : Wukong qui, pourtant, s'est faite sans souci majeur. L'infrastructure Steam semble avoir tenu le coup, même si quelques perturbations de courte durée ont été ressenties, notamment chez les joueurs de Counter-Strike et Helldivers. Pour info, un botnet de la taille d'AISURU se loue pour quelques milliers de dollars la journée. C'est vrai qu'à ce prix-là, pourquoi se priver de pourrir la vie des gens ? A.

Matrix Games, éditeur phare dans le petit milieu du wargame hardcore (il publie notamment Command : Modern Operations, Gary Grigsby's World at War et autres jeux bien compliqués) vient de racheter Battlefront, le développeur de la franchise Combat Mission. Vous me direz : « on s'en bats les rouleaux ». D'accord, mais écoutez-moi. Les Combat Mission, je le dis haut et fort, sont les meilleurs, les plus riches, réalistes et profonds wargames tactiques du marché. Ce sont aussi les jeux les plus mal programmés de toute l'histoire du PC, avec un moteur 3D dégueulasse et une interface misérable. Alors j'ai une vision. Que Matrix Games sorte son chéquier et ordonne à Battlefront de passer sous Unity (ou Godot, ou n'importe quoi d'autre), pour mettre enfin leur prochain Combat Mission aux standards du 21ᵉ siècle. Si on y pense très fort tout ensemble, il y a une chance que cela se produise. A.

Dévoilé lors de la Gamescom, WILL : Follow The Light est un jeu de... je ne sais pas trop quoi en fait, mais ses moyens de locomotion ont l'air cools : nous nous y baladerons notamment en voilier (avec des contrôles « réalistes ») et en chien de traineau. Ça tombe bien, car il y aura des kilomètres à faire, le jeu s'inspirant du walking simulator Firewatch pour le gameplay, et d'Alan Wake 2 pour l'ambiance. Ce premier projet du studio américain TomorrowHead nous emmènera explorer les terres nordiques à la recherche de proches disparus, et nous permettra, entre autres, de jouer les gardiens de phare et les météorologues. Le tout dans de (très) beaux décors Unreal Engine 5. Oui, je suis d'accord, ça part un peu dans tous les sens, mais c'est intriguant. Nous aurons plus de détails fin 2024, pour une sortie prévue en 2025. A.

J'étais enthousiaste lorsque ce jeu de gestion de ferme prometteur a été présenté à la Gamescom. We Harvest Shadows a tout pour me plaire : un jeune citadin nommé Garrett s'exile dans une ferme des Appalaches pour passer le restant de ses jours en isolation totale. C'est un peu mon objectif de vie. Alors il arrose des plants de tomates, abat des arbres, construit des poulaillers, élève des animaux... Le bonheur rural en quelque sorte. Sauf qu'il y a un piège. Lorsque la nuit tombe, We Harvest Shadows se transforme en jeu d'horreur, avec des monstres angoissants, des visions d'épouvante, des séances de shoots, et promet de nous faire vivre « un drame horrifique » qui bousillera la santé mentale du héros. Étant bien trop sensible et peureux pour ce genre d'aventure, je passe mon tour, mais vous pouvez d'ores et déjà essayer la démo du jeu disponible sur sa page Steam. A.

Avons-nous vraiment besoin d'un nouveau jeu Delta Force ? Certes, le premier épisode de cette franchise, en 1998, fut révolutionnaire, avec son moteur 3D en voxel et ses terrains de jeu gigantesques. Mais un quart de siècle plus tard, à quoi Delta Force peut-il ressembler ? Apparemment, à un shoot militaro-militaire multijoueur, free-to-play et générique. Le jeu nous renverra sur l'affaire Black Hawk Down de 1993, puis en 2035 pour incarner un soldat bardé d'équipements tacticools. Je tiens à copier/coller le pitch du jeu : « Faites l'expérience de la guerre totale. Écrasez vos ennemis sur terre, mer et dans les airs en commandant des chars d'assaut, des navires de guerre, des hélicoptères Black Hawk et tout ce qui se fait mieux. Lâchez-vous ! » C'est de la poésie. Si vous souhaitez vous lâcher dès aujourd'hui, vous pouvez vous inscrire au playtest du jeu depuis sa page Steam. A.