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Ne plus me déranger avec ça
ackboo le 26 septembre 2024
Crise numéro 846 chez Ubisoft

Après avoir annulé sa présence au Tokyo Game Show, puis les présentations à la presse d'Assassin's Creed Shadows, Ubisoft annonce que le jeu ne sortira pas le 12 novembre comme prévu. Il est repoussé au 14 février 2025. Au passage, on apprend qu'il sera disponible dès sa sortie sur Steam, contrairement aux habitudes de l'éditeur qui réservait jusqu'alors ses grosses productions (comme Star Wars Outlaw) à sa propre plateforme de distribution. Accessoirement, on apprend que son conseil d'administration lance une enquête interne afin de comprendre pourquoi les jeux Ubisoft sont repoussés et ne se vendent plus. J'ai deux ou trois éléments de réponse, qu'ils n'hésitent pas à me contacter par texto. A.

ackboo le 25 septembre 2024
My Time at Kickstarter

Si vous avez aimé My Time at Portia et My time at Sandrock, j'ai une bonne nouvelle : le troisième épisode est très bien parti. Pathea Game, son développeur chinois, a ramassé près d'un million d'euros sur Kickstarter en quelques heures pour financer My Time at Evershine. Comme d'hab, ce RPG « cozy » nous proposera de bâtir un joli village dans des décors paradisiaques, slasher quelques monstres pas trop méchants et romancer des NPC au physique avenant. Pathea veut cette fois développer l'aspect multijoueur de l'aventure, améliorer l'interface de construction, et change un peu son style artistique : les persos restent cartoon, mais avec des proportions plus réalistes. Sortie prévue en 2026. A.

ackboo le 24 septembre 2024
GTA Offline

GTA Online est dans la tourmente. Afin de réduire un peu la triche, véritable sport national sur ce jeu multijoueur, Rockstar a surpris tout le monde en implémentant récemment la technologie BattleEye, déjà utilisée sur PUBG. Résultat : une attaque DDoS bien sale qui paralyse les serveurs de jeu. Qui se trouve derrière cette protestation. Sont-ce les tricheurs, tout fâchés de ne plus pouvoir pourrir le jeu ? Ou alors des joueurs « honnêtes », qui ne veulent pas de cette technologie intrusive (et imparfaite) dans leur jeu favori ? Quoi qu'il en soit, à l'heure où nous publions, l'attaque dure déjà depuis plus de trois jours et la fréquentation des serveurs s'est effondrée. On sait qu'en 2022, les microtransactions sur GTA Online rapportaient plus de 1,5 million de dollars par jour à Rockstar. Les ingénieurs réseau doivent transpirer. A.

ackboo le 23 septembre 2024
Un petit trou dans le porte-monnaie

Concord, le shoot multijoueur édité par Sony, sorti en août dernier sur PlayStation 5 et PC après huit ans de développement, puis retiré de la vente deux semaines plus tard faute de joueurs, a été un four monumental. C'est un fait. Mais quelle est vraiment l'ampleur des dégâts ? Le journaliste Colin Moriarty, qui dit avoir une source en interne, affirme sur Twitter que le jeu a coûté 400 millions de dollars. Un chiffre à prendre avec de grosses pincettes, bien qu'il soit finalement assez proche d'autres titres comparables. Spider-Man 2 par exemple, sorti lui aussi sur PS5 et PC, a coûté 315 millions de dollars. Et le budget du futur GTA 6 pourrait approcher les deux milliards. A.

Kocobé le 20 septembre 2024
Nintendo lance « attaque en justice »

Palworld, souvenez-vous, ce Faux-kémon pas si pire en accès anticipé qui a fait couler beaucoup d’encre en début d’année parce qu’il permettait de tirer à l’AK-47 sur les adorables bestioles qui ressemblait à s’y méprendre à celles de Game Freak. Beaucoup de gens ont spéculé sur une action en justice venant de Nintendo pour violation de copyright. Mais retournement de situation ! C’est sur le front des brevets que le consolider décide de prendre le Tauros par les cornes. C’est, en réalité, plutôt une mauvaise nouvelle pour tout le monde. Car si les brevets concernés sont trop larges et que la justice japonaise tranche en faveur de Nintendo, c’est tout un pan de la création qui pourrait être limité à l’avenir. Vous pensez que j'exagère ? Pendant 20 ans, c’est à cause d’une telle intimidation par Namco qu’on était collectivement obligés de se taper des temps de chargement sans minijeux. K.

Kocobé le 19 septembre 2024
Bagarre au marché aux puces

On n’a pas fini de remonter sur la chaise de laquelle on est tombé après avoir pris connaissance du tarif de la PS5 Pro – pour rappel, 800 balles. Aïe ! Je suis retombé — que voilà qu’on parle déjà de la PS6, carrément ! Reuters a appris que les négociations sur le SoC (« System on a Chip », le cœur battant de la machine) se sont soldées par une victoire d’AMD qui équipait déjà les PS5 et la prochaine PS5 Pro (pas d’inquiétude, je me suis mis debout pour finir cette brève). Sony aura donc préféré favoriser la rétrocompatibilité de son futur système, plus simple à assurer quand on ne change pas de fournisseur. Reuters nous apprend aussi qu’Intel a parlementé jusqu’en 2022 sans s’entendre avec Sony à cause d’un pourcentage demandé sur chaque vente trop important. De tous les acteurs en présence, seul Intel a réagi en disant en substance « Euh, même pas vrai, d’abord » avant de bouder. K.

Kocobé le 18 septembre 2024
On voit le rapport

Le Bureau Européen des Unions de Consommateurs me donne le sourire pour deux raisons. La première, c’est que son acronyme donne BEUC, ce qui est quand même fondamentalement rigolo. Quant à la seconde, c’est que cette fédération d’associations de consommateurs en Europe a mis sur la table le 12 septembre un joli rapport intitulé « Game Over ». Ce dernier épingle entre autres choses les pratiques prédatrices de jeux populaires comme Fortnite, EA Sports FC 24, Minecraft ou Clash of Clans qui « violeraient les lois de protection du consommateur de l’UE », notamment avec l’utilisation de monnaies virtuelles qui masqueraient le vrai coût des articles mis en vente. Le BEUC en appelle maintenant à la Commission européenne pour qu’elle agisse concrètement, ainsi qu’à son bras armé en la matière, le Consumer Protection Cooperation Network, ou en plus court, ça ne s’invente pas, le CPC Network. K.

Kocobé le 17 septembre 2024
Saber rate le Metro

On connaît l’amour paternel qu’éprouve le groupe hypertrophié suédois Embracer pour ses studios, c’est pourquoi il est toujours difficile pour lui de se séparer de ses ouailles. Mais parfois, la vie (ou un deal raté avec un possible expert en dissolvant à journaliste) force le conglomérat à leur dire au revoir. C’est ainsi que Saber Interactive, qui vient de signer le sympathique Space Marine 2, a été cédé à un de ses fondateurs pour 247 millions de dollars en mars dernier. Mais avant de se séparer sur le quai de la gare, Embracer a supplié à genoux et est finalement parvenu à retirer de l’accord deux des filiales de Saber, à savoir 4A Games (Metro) et Zen Studios (Pinball FX). Les deux studios vont ainsi pouvoir continuer à vivre tranquillement sous la coupe de ce groupe tendre et rassurant qui a réduit ses effectifs de plus de 7700 têtes de pipe entre 2023 et 2024. K.

Kocobé le 16 septembre 2024
La facture n'est pas passée, elle ne passera jamais

Pour apprendre que les gens n’aiment pas se faire cracher au visage sans un consentement préalable, on peut demander l’avis des uns et des autres sur la question, ou encore lire des livres sur les effets psychologiques induits par le contact de la salive projetée à grande vitesse sur un front. L’année dernière, Unity choisit l’approche empirique en changeant unilatéralement les règles du jeu tarifaire en facturant chaque installation des titres développés sur son moteur pour voir ce que ça faisait. Le résultat est sans appel : Unity se met à dos tous ses clients dont un certain nombre file chez la concurrence. « Hmm, ces résultats sont intéressants », s’exclame alors Unity, tout en licenciant 1800 personnes ainsi que son PDG. Après avoir réfléchi très fort, son remplaçant annonce aujourd’hui qu’il enterre cette nouvelle tarification. Il y a des leçons plus onéreuses que d’autres. K.

Kocobé le 16 septembre 2024
Oiseaux de malheur

Je vais vous raconter une histoire triste typique du capitalisme (j’aurais pu simplement écrire « une histoire typique du capitalisme », mais passons). En 2014, l’Indonésien Dong Nguyen retournait la tête du monde entier avec Flappy Bird, un des plus grands phénomènes de l’histoire du jeu mobile. À la surprise générale, déclarant des scrupules à avoir créé des comportements d’addiction, il décide de le retirer des plateformes sans autre forme de procès. Dix ans plus tard, Flappy Bird annonce de manière suspecte son grand retour. Quelques utilisateurs notent la présence d’un vilain champ lexical web 3 et crypto. Il est aussi révélé que Nguyen a laissé expirer la marque et qu'elle était donc considérée comme abandonnée. Récupérée gratuitement, elle est finalement revendue à des crypto zinzins qui l’ont allègrement transformée en vulgaire arnaque. C’est cuit cuit. K.

Perco le 13 septembre 2024
Annapurna, mon amour

Quand Jason Schreier, de Bloomberg, sort un scoop (tous les trois jours), c’est rarement pour annoncer une bonne nouvelle. Le dernier en date ne fait pas exception à la règle, puisqu’on apprend que tous les employés d’Annapurna Interactive ont démissionné, quelques jours après ses dirigeants. Le retour d’Hector Sanchez (membre de l’équipe fondatrice) à la tête d’une division jeux visant – aussi – des titres AAA en plus des titres indépendants, n’aura donc pas convaincu. La filiale était en réalité en pourparler avec la big boss d’Annapurna, Megan Ellison, pour faire scission et devenir une entité indépendante, sans succès. C’est un petit séisme pour les studios indés partenaires, mais si toute cette équipe annonçait, un de ces quatre, la création d’une nouvelle boîte nommée « Annapourni Games » ou « Onipourna Games », on ne tomberait pas de nos chaises. P.

The Crew 2
Perco le 12 septembre 2024
Ne me mens pas, je t’ai Crew

À l’heure où j’écris ces lignes, une des plus belles affaires de l’année est disponible sur Steam. Mais à l’heure où vous lisez ces lignes, si vous êtes resté un fidèle du papier, vous l’avez probablement déjà dans l’os. Jusqu’au 23 septembre, The Crew 2 est à… 1 euro. Cet euro est là, dans votre poche, il ne sert à rien et va probablement disparaître dans un kebab gras dégueulasse. 98 % de réduction, c’est bien beau, mais si c’est pour se retrouver avec un jeu de course sympa –  et qui s’est bien bonifié avec le temps – qui finira par fermer ses serveurs et devenir injouable (exactement comme son prédécesseur depuis le 1er avril), non merci ! Sauf que son éditeur vient de promettre de le garder en vie longtemps et, surtout, de sortir un patch offline pour ne pas rééditer son erreur. Il suffit donc de lui faire confiance. Cet éditeur, qui comprend les joueurs, c’est Ubiso… ah, bordel, je savais bien qu’il y avait un piège. P.

Perco le 11 septembre 2024
Délicatesse d’initié

On pense les pontes déconnectés des réalités des employés, et, en fait pas du tout. Regardez Chris Deering, ancien président de Sony Europe, qui affirme au micro du podcast de Simon Parkin que les vagues de licenciements ne lui semblent pas guidées par l’appât du gain et que virer des gens « est probablement très douloureux pour les managers » (émoticône chaton qui pleure). Que les mis-à-la-porte se rassurent, il ne pense pas qu’être développeur « soit synonyme de pauvreté ou de frein à vie. C’est toujours là où il y a de l’action, c’est juste comme durant la pandémie ». Que faire alors ? « Prendre quelques jours… trouver comment vous en sortir, conduire un Uber ou autre, trouver un endroit bon marché où vivre et aller à la plage pendant un an. Mais sans perdre le fil de l’actu, car une fois que vous aurez quitté le train, ce sera beaucoup plus difficile. » Blague à part, il y explique surtout que les studios sont coutumiers de ces cycles depuis longtemps, doivent surtout arrêter d’embaucher au pif, et financer chaque jeu avec le précédent. Il va falloir travailler le tact papy Chris, le tact. P.