Jeu Vidéo

L’attente dans ce hall froid est désagréable. Le médecin apparaît dans le coin de mon champ de vision : « M. Kocobé* ! » Le couperet va tomber et je le redoute. Je suis mon bourreau et m’engouffre dans sa salle d’examen. « C’est une tendinite, regardez », m’annonce-t-il en pointant du doigt sur l’écran une forme en noir et blanc, indéchiffrable pour mes yeux qui n’ont pas été initiés aux arcanes de l’échographie. « Vous vous êtes fait ça en faisant du fitness à la maison ? Il faudra arrêter quelque temps pour permettre à votre épaule de récupérer. » Les larmes me viennent. J’ai l’autorisation provisoire de cesser le sport ? Vraiment ? C’est le plus beau jour de ma vie.

Je suis le premier surpris de la destinée des Ace Attorney. On parle quand même d’une saga de visual novel – pas exactement le genre le plus spectaculaire aux yeux du grand public – pour laquelle Capcom a estimé pendant de nombreuses années qu’il n’était plus nécessaire de proposer une localisation en français.

Quand on leur pose la question, de nombreux petits développeurs en France l’affirment : sans l’assurance chômage, ils n’auraient pas pu concrétiser leurs projets, en tout cas pas de la même façon. Alors que les labels et les investisseurs se montrent de plus en plus réticents à prendre des risques, ce dispositif reste une des clés de voûte économiques de la scène indépendante dans l’Hexagone.

La première fois que j’ai joué à Spelunky 2, je suis mort au bout de vingt-huit secondes, frappé à mort par un homme des cavernes. La deuxième fois, après une minute, empalé sur des pics au fond d’un trou. La troisième, abattu de sang-froid par un marchand que j’ai contrarié sans le vouloir. La quatre mille cinq cent trente-huitième fois, après trois heures et vingt-trois minutes interminables de concentration continue dont je ne me pensais pas capable, j’arrive au bout de l’Océan Cosmique.

2024, pour les princesses de chez Nintendo, c’est l’année de la rébellion. À bas le rôle de simple demoiselle en détresse ! Après la dulcinée de Mario qui brûle les planches dans Princess Peach : Showtime, c’est au tour de Zelda d’entrer dans la légende en allant sauver Link dans Echoes of Wisdom.

Le genre du Souls-like commence à doucement devenir l’équivalent vidéoludique des Aventures de Tintin. Souls-like au Japon : Sekiro. Souls-like en Chine : Wu-Kong. Souls-like de dark fantasy : quasiment tous les autres Souls-like. Qu’est-ce que je pourrais proposer aux insatiables petits gourmands que vous êtes, aujourd’hui ? Ah, tiens, Souls-like en Italie : Enotria.

Si un game designer avait créé un des jeux que vous considérez comme un des meilleurs de tous les temps, il serait normal que vous soyez légèrement enthousiaste, voire nerveux, quant à la perspective de son projet suivant. En ce qui me concerne, cette personne est Derek Yu. Son chef-d’œuvre est la paire Spelunky 1 et 2 (en réalité les deux faces d’une même pièce), et, avec UFO 50, il n’a pas un, mais cinquante (50) nouveaux jeux à nous présenter. Littéralement cinquante. Un cinq, suivi d’un zéro. Je vais m’évanouir.

S’il y a bien quelque chose qu’on ne peut pas reprocher au studio Nerial, c’est de ne pas avoir des concepts canons sur le papier. « Tu dois gérer ton royaume, mais ça se joue comme sur Tinder » pour Reigns (et ses trouze-mille déclinaisons). « C’est un simulateur de tricherie aux cartes, mais ça se passe dans la France du XVIIIe siècle » pour Card Shark. Et encore là, pour The Crush House, le jeu qui nous intéresse : « Tu dois produire une télé-réalité dans une villa tout en résolvant un grand complot qui s’y trame. » Je suis partant, c’est où qu’on signe ?

Genre délaissé par une industrie qui ne voit plus l’intérêt d’aller à la confrontation directe avec Mario et sa bande, des développeurs indépendants se retroussent les manches et prennent sur leur temps libre pour créer de nouveaux jeux de karts à licence officieux, gratuits et aux ambitions variées.

On m’a appris que quelques joueurs PC lisaient potentiellement ce magazine. Je me suis dit qu’il pouvait être intéressant d’ajouter une peur existentielle à votre collection.

Le rapport à l’histoire si particulier de Kingdom Come : Deliverance semble avoir déclenché une véritable passion chez les Tchèques, qui y voient un excellent ambassadeur mondial de leurs racines.

Si l’été, les doigts de pieds se retrouvent souvent en éventail, dans Anger Foot, ils peuvent également atterrir avec une énergie cinétique remarquable dans la tronche de nos ennemis.

Début août, Warhorse Studios m’a invité à Kutná Hora (anciennement Kuttenberg) en Tchéquie afin d'essayer pendant quelques heures Kingdom Come : Deliverance 2, prévu en début d'année prochaine.

Des petites vacances à Montréal, ça vous tente ? Été vous propose un séjour artistique et décontracté sur une toile vierge qu’il vous revient de peindre vous-même.

Banana a fait sourire Internet durant le mois de juin. Mais il n'est qu'un des symptômes superficiels de l'hypocrisie de Steam concernant son Marché de la communauté, l'une de ses fonctionnalités les plus douteuses.

Bonjour, avez-vous une minute à me consacrer pour parler de notre sauveur, Alan Wake 2 ? Savez-vous qu’il est de retour ? Si, je vous assure ! Mais ne fermez pas la porte comme ça, voyons ! Vous me faites mal au pied !

Dans le milieu, on appelle ça « faire une Tango Gameworks » : changement drastique de registre pour Red Candle Games qui délaisse les jeux d’horreur pour toucher avec une maestria impressionnante au genre si encombré du metroidvania.

Après avoir retapé Myst, il aurait été étonnant que Cyan ne s’attelle pas à sa suite, Riven, presque aussi légendaire.

Les adeptes de la raquette auront attendu treize longues années pour le retour de Top Spin. Tout ça pour se retrouver avec un battle pass et un solo jouable qu’en ligne. 2K aurait peut-être mieux fait de s’abstenir encore quelques années.

Une fois la manette reposée, impossible de quantifier précisément la puissance de l’impact engendré par le récit subjuguant de 1000xRESIST, le dernier triomphe du label Fellow Traveler.