| Modifié le le 25 mai 2021
Polypes partout, justesse nulle part. C'est là le grand paradoxe de Lovecraft : alors que son imaginaire est omniprésent dans la culture populaire, que la tronche tentaculée de Cthulhu orne plus de mugs et de T-shirts que celle de Mickey Mouse, que nombre d'œuvres font référence de façon plus ou moins discrète au Mythe, personne ou presque n'ose se lancer dans une authentique adaptation de l'œuvre du déconneur de Providence. C'est vrai au cinéma (on espère toujours que Guillermo del Toro nous vengera un jour des nanars lubriques de Stuart GordonNote : 1), ça l'est aussi dans le jeu vidéo. Alors, quand débarque Call of Cthulhu: The Official Video Game, treize ans après Dark Corners of the Earth – et plus de quatre après la première annonce de son développementNote : 2 –, les attentes sont fortes et la barre placée très haut.
Note 1 : Regardez quand même son Dagon si vous en avez l'occasion. Il a beau être aussi mal joué que filmé, l'ambiance est réussie et, pour une fois l'obsession de Gordon à vouloir glisser du cul partout s'intègre bien dans le scénario, Le Cauchemar d'Innsmouth traitant de contamination et d'hérédité.
Note 2 : Par Frogwares, Cyanide ayant repris le bébé en cours de route.