Raconter l'histoire du jeu de rôle sur ordinateur, d'ordinaire, c'est faire une liste : celle des grands jeux qui ont marqué leur nom au fer rouge sur nos PC. On se contente d’égrener des titres comme Ultima, Fallout, Baldur's Gate, Morrowind, Mass Effect, Wasteland 2, The Witcher III et puis c'est rideau, merci et bien le bonsoir. Le problème, c'est que dans la légion des jeux tus par cette liste, dans la cohorte des non-dits, il y a toute une facette de l'histoire des jeux de rôle qui mérite largement d'être racontée. Se pencher sur les mauvais jeux sympathiques – les nanars – permet de dresser un portrait plutôt fidèle d'un genre qui a été façonné par les échecs, les grandes tendances suivies aveuglément, les pâles copies et le mauvais goût. Alors pour vous, on a plongé dans la fange. Des vieilleries obsolètes qui déglinguent les yeux aux camelotes modernes qui partent en vrille, on ne s'est rien épargnés. Tout ça, bien sûr, dans l'unique but d'obtenir une vision plus juste du jeu de rôle. Pas du tout de se moquer des jeux moches. Pas du tout.